- Modernisations blasphématrices.
- Cher passé
- Au jour le jour
- Indulgence plénière
- Prières
- A lire ou à feuilleter
- Automates
- Vélib ?
- Gnostiques, agnostiques ?
- Portrait d'un athée possible
- Panthéon
- Animal humain
- Mythe de l'intériorité
- Mots précieux
- La raison du mythe
- L'affaire de la Croix de Nancray
1
- L'affaire de la Croix de Nancray
2
- L'abord des sectes
- La réponse des horlogers
au Dieu de Voltaire
- Ab Ovo, même pas vivant
- L'église catholique, combien
de divisions ?
- D'une question historique aux
questions de notre temps
- Comment
reconnaître une secte ?
- C.Champon - France Culture : Divers
aspects de la pensée contemporaine
- Du mal
- Le Parlement européen
veut financer le Vatican
- Turqueries
- De la spécificité d'une immigration
musulmane
- Kant et la chienne de Gallipoli
- Déifier, diviniser
- Faire la morale
- De la pluralité des mondes
et de nos personnalités multiples
- Les paroles du Cardinal Ratzinger
ne sont pas sans rappeler les propos
des fondamentalistes musulmans
- Athéisme et agnosticisme
- Ce que les religions ex-concordataires en France
n'ont jamais réussi, l'islam, avec l'aide du gouvernement
actuel, peut prétendre l'atteindre et le dépasser.
- Et si l'on parlait du fait a-religieux ?
- Dieu, direct ou omnibus ?
- Méthode critique, comment on écrit l'histoire
ou les mésaventures de Henri-lrénée Marrou
- Forfait, dégressivité et délocalisation divine
- Philatélie sacrée
- Catholiscisme et nazisme
- Autres chroniques
SYLLOGISMES
ET PARADOXES.
1) Devant un gentleman anglais horrifié, un petit fuégien
au XIXe siècle justifiait que l'on mange, dans
son pays, les vieilles femmes et non les chiens : - les chiens attrapent
les loutres, - la femme ne sert à rien, - les hommes ont
très faim. Le gentleman se nommait Charles Darwin et avait, semble-t-il, été
abusé par son informateur. 2) Au XVIIe siècle, les autorités japonaises
persécutèrent leurs sujets convertis au christianisme.
Elles donnèrent à ceux qu'elles arrêtèrent,
le choix entre la mort et une formule d'abjuration particulièrement
paradoxale : ils devaient renier leur foi au nom même de leurs
idoles dans la formule : « Par le Père, le Fils et le Saint Esprit, la vierge
Marie et tous les anges... si je manque à mon serment, que
je perde à jamais la grâce de Dieu et sois réduit
à l'état misérable de Judas Iscariote ». Les Japonais pensaient, sans doute avec raison, qu'un serment ne
peut avoir de valeur que s'il est fait au nom de puissances que
l'on redoute (donc auxquelles on croit), mais d'un autre côté,
ils obligeaient leurs prisonniers à reconnaître la
puissance de ce qu'ils étaient en train de renier. Autrement
dit, ils faisaient formuler un énoncé à l'intérieur
d'un cadre de référence clairement défini (le
christianisme) alors même que cet énoncé affirmait
une dénégation de ce cadre ; or, aucun énoncé
formulé à l'intérieur d'un cadre ne peut permettre
de sortir de ce cadre. (D'après Edmond Marc et Dominique
Picard « L'école de Palo Alto » Retz 2.000. 3) En 2005, en France, un artisan charcutier cherche de la main
d'oeuvre. L'ANPE lui a envoyé une trentaine de candidat(e)s.
Plusieurs ont refusé de toucher au porc. Le charcutier demande
alors à l'ANPE de préciser que le travail nécessite
un contact avec cette viande-là. L'agent ANPE se demande
si cet ajout ne signifie pas que l'artisan ne voulait ni Noir (??)
ni Arabe (?). La culture de ce « conseiller » laisse à
désirer, ainsi que celle de l'inspecteur du travail et du
parquet, sans parler de SOS Racisme qui appuie un travailleur récalcitrant
dans sa plainte. Tous les Noirs, tous les Arabes ne sont pas musulmans
ou israélites. Arrêtons de confondre ethnies et religions,
c'est absurde et le sort de l'ex Yougoslavie nous pend au nez. Le patron charcutier a comparu devant le tribunal de Compiègne
pour discrimination à l'embauche. Deux mois de prison avec
sursis et 800 euros d'amende ont été requis. (Le Figaro
07/12/2005, p.12). Il a bien été condamné le
17 janvier 2006 à deux mois avec sursis et même à
4.000 euros de dommages et intérêts (Metro, 18/01/2006).
Charcutier interdit de porc, c'est lui le cochon de payant. Dans cette logique affolante, les charcutiers doivent renoncer
à préparer et à vendre du porc, mais n'est-ce
pas « opposer un énoncé dans un cadre à
ce cadre lui-même » ? Ainsi, quelqu'un que la viande de
porc révulse se verra reconnu le droit d'être embauché
dans une entreprise dont le porc aura cessé d'être
la raison d'être. Je proposais ironiquement au Congrès
2005 de « voiler » les charcuteries, mais la justice de
mon pays a fait plus fort avec la charcuterie sans cochon. De même
des autorités administratives ont élaboré le
concept de "soupes racistes » (Strasbourg, 14/01/2006)
au motif que ceux qui voudraient bien manger du porc dérangent
ceux qui se l'interdisent. Ne nous moquons pas des Japonais, les
Français « cartésiens » peuvent être
aussi cons. Claude Champon et Tribune des Athées, 10/02/2006.
On le sait au moins depuis Parménide "L'être
est, le non-être n'est pas ..." (1) et la question
"pourquoi n'y a-t-il pas rien" (2) est aussi idiote que
de se demander "pourquoi le jaune n'est il pas noir" ?
Pour l'athéiste, tout ce qui EST est du monde,
et il n'y en a donc pas "d'autre" .
Il y a un monde et il n'y a que celui-là, ou si on
veut, dit autrement : "Il n'y a de monde que le monde",
ce qui nous rapproche paradoxalement des musulmans et de leurs prières
(3).
Ceci ne signifie évidemment pas qu'il affirme que tout ce
qui est (l'univers entier) lui est connu. Ce qu'il n'a pas encore
perçu fait aussi partie du monde, mais ne se trouve en aucun
cas dans un "au-delà" inexistant.
S'entendre dire "l'un est" (4) ne lui paraît pas
plus étrange que "les choses sont" (aux pommes
?) ou "les choses sont un" (c'est à dire sont "l'être"),
parce que ces formules pseudo-transcendantes ne font jamais que
le ramener à Parménide, ce qui n'est pas très
original ni très neuf, et ne cache pas grand chose si ce
n'est une évidence et même une "lapalissade".
L'athée est donc bien avant tout un "athéiste"
au sens de Kojève par exemple (le "théiste"
étant celui qui admet l'existence d'un "au-delà"),
comme la plupart des agnostiques (je ne pense pas connaître
d'agnostique théiste, quoique...).
L'athée pense que la diversité infinie du monde ne
lui permettra jamais de le connaître entièrement, ni
de tout expliquer définitivement. Ici encore, beaucoup d'agnostiques
tiennent un discours semblable, mais déjà un début
de décantation se dessine.
Le fait d'admettre l'infinie diversité du monde implique
évidemment qu'il y aura toujours pour nous des "choses"
inconnues (heureusement !). Mais l'ambiguïté, ou l'imprécision,
du langage mène insensiblement à l'assertion "il
y a donc des choses inconnaissables".
La nuance peut être de taille !
Si pour nous, les "choses" non encore connues étant
de ce monde et donc toujours susceptibles d'être découvertes
(connues, potentiellement "découvrables"), puis
éventuellement expliquées, nous ne pouvons gratuitement
affirmer qu'il existe de l'inconnaissable, de l'inconnaissable "en
soi", par nature, de l'inconnaissable éternel et asséner
l'assertion "l'inconnaissable est" (remplacez "l'inconnaissable"
par "Dieu" et on y est) sous prétexte que, puisqu'il
y aura toujours de l'inconnu, il "y a" de l'inconnaissable,
est un abus de langage.
Il est aussi absurde de qualifier l'inconnu, par exemple de la qualité
"inconnaissable", que de prétendre qu'il est vert
ou que le non-être est.
Certains agnostiques (5) pourtant fondent leur déisme sur
cette approche (l'ultime "inconnu"), même si, comme
l'athée et la grande majorité des agnostiques, ils
affirment "ne pas croire" (l'athée ne "croit"
pas plus au monde qu'à la matière).
C'est un peu comme si on disait que certains nombres définis
par une suite infinie (comme le nombre "pi" par exemple)
sont inconnaissables puisqu'on ne peut jamais calculer toutes leurs
décimales (ou, plus simplement, pourriez-vous écrire
un nombre qui vaudrait exactement 1/3 ? ceux qui ont commencé
il y a 2397 ans sont encore occupés !).
À ce compte, il serait plus correct de dire qu'on ne "connaît
vraiment" jamais rien…(ah ! "l'essence" des
choses…), ce qui n'est, en définitive, qu'une autre
évidence très banale.
Ceux qui se disent agnostiques et affirment qu'il existera toujours
de l'inconnaissable dans l'inconnu ont une attitude contradictoire
par rapport à leur propre doctrine : ils ne laissent plus
la porte ouverte aux autres hypothèses.
Et puis, on l'a vu : comment peut-on affirmer quoi que ce soit à
propos de l'inconnu (ce ne serait plus tout à fait de l'inconnu)?
Plus conformes à la doctrine, à la logique et au bon
sens, certains nous disent : "Il est possible qu'il
existe de l'inconnaissable." (on n'écarte aucune hypothèse).
Le fait de ne pouvoir nier une telle assertion (et l'athée
s'en gardera bien) conforte ce type d'agnostique dans sa position.
Mais les athées indélébiles que nous sommes
répondent avec le même bon sens : "Si quoi que
ce soit existe, même qualifiée d'inconnaissable
cette "chose" est de ce monde et a de ce fait une
action sur lui, une influence que nous pourrons percevoir un jour
(nous non plus, ne nions aucune hypothèse a priori) et la
"chose" ne sera plus entièrement "inconnaissable".
Si maintenant j'admets que l'on pourrait, du moins théoriquement
mais à l'encontre du bon sens, concevoir un inconnaissable
existant à jamais indécelable (qui n'aura jamais
aucune interaction avec le reste du monde et aucune influence
sur lui), alors cette chose est exactement comme si elle
n'était pas, elle n'aura jamais rien à voir
avec le monde, n'aura jamais aucune influence sur lui, ce
serait un existant qui aurait toutes les caractéristiques
de l'inexistant et supposer qu'elle puisse exister ou non
ne change rien à rien."
Les seules « choses » que nous pourrions à
la rigueur qualifier « d'inconnaissables »,
seraient des « choses » disparues à tout
jamais et dont on pourrait affirmer qu'elles n'auraient laissé
aucune trace, et dont nous n'en apercevrions jamais aucune.
Même si je ne puis réfuter (et justement pour cela
je ne l'accepte pas) l'assertion « il y a un autre monde
(ou des « choses ») inconnaissable »,
sa définition implique le rejet de toute « religion »
se référant à ce « monde »,
ou relation avec celui-ci, puisqu'il n'y aurait justement aucun
« lien », aucune interaction entre ce « monde »
gratuitement supposé et celui qui est « connaissable »,
même en supposant une relation à sens unique, de nous
vers ce « monde », sans aucun retour. On affirme
par là même l'inopérance ridicule et définitive
de toutes les gesticulations, incantations ou prières puériles
de tous les croyants de toutes les religions.
De plus, appeler ce « monde » inconnaissable
« dieu » ou le « royaume de dieu »
en lui supposant toutes sortes de qualités « humaines »
(beau, harmonieux, juste, bon…) relève alors de rêveries
futiles et bizarrement anthropocentristes.
Je peux aussi bien supposer l'existence du vide absolu, ou du « rien »
sans que cela change quoi que ce soit.
L'athée serait donc encore plus agnostique que l'agnostique.
Si jamais il vous arrive de discuter avec un tel agnostique, faites
comme moi, allez prendre un pot avec elle (ou avec lui) et parlez
d'autre chose, par exemple du fait que les dinosaures n'ont jamais
pu percevoir l'explosion d'une bombe à hydrogène (et
pourtant elle existe), et aussi que ceux-ci ont perçu des
choses qui existaient et que nous ne percevrons plus jamais (le
« futur » est-il connaissable ?…)
Mais le clivage entre l'athée et d'autres agnostiques prend
une autre forme lorsqu'on nous annonce qu'il faut bien (ou qu'il
n'est pas impossible qu'il existe) un horloger (ou un grand architecte),
un esprit ou une force (supérieure) qui "organise"
le monde pour qu'il soit tel qu'il est.
On remarquera que dans la plupart des genèses, le dieu est
bien « l'ordonnateur » d'un chaos préexistant,
« l'organisateur » du monde, ce qui lui permet
de tirer des « choses » (créer) hors
de la matière du chaos. Il ne serait pas le créateur
absolu de tout ce qui est, de la « matière primordiale »,
ce qui finit par être contradictoire avec ses définitions
ultérieures.
Ces dieux existent dans un monde déjà existant…
Pour d'autres encore, la "beauté" même du
monde atteste de l'existence possible de ce "grand esprit",
artiste infiniment incomparable, quel que soit le nom qu'on lui
donne.
Si effectivement l'athée lui non plus ne peut écarter
aucune hypothèse, même si elle paraît contraire
à son savoir ou invraisemblable, encore faut-il qu'il s'agisse
vraiment d'une hypothèse, c'est à dire d'une assertion
vérifiable, contrôlable, (même seulement sur
le plan théorique), discutable et surtout réfutable,
conditions que « l'hypothèse dieu » (même
au sens agnostique) ne paraît pas remplir.
En effet, l'assertion « Dieu est » n'est théoriquement
pas réfutable, et en pratique non plus : il y a encore
beaucoup de pays où il est défendu de dire des choses
pareilles (réfuter l'existence de « Dieu »),
parfois sous peine de mort, et là où on ne vous punit
pas (trop) pour avoir nié cette assertion, vous passez pour
« un être incomplet », ou comme incapable
de toute notion de « transcendance », alors
que c'est précisément une notion trop confuse ou erronée
du concept « infini » qui fait éclore
des dieux dans des esprits manquant justement de la capacité
de « transcendance ».
Mais ce qui est aussi important ici, c'est de comprendre que le
"sens" de l'organisation ou de la beauté
par exemple, relèvent bien une fois de plus d'une tournure
d'esprit ou d'un ensemble d'émotions beaucoup trop humaines
que de qualités « divines ».
On retrouve bien l'anthropomorphisme des "êtres supérieurs"
de toutes les religions primitives, christianisme y compris (beau,
ordonné...)
Mais le monde est-il juste, bon… ???
Ces esprits élevés et soi disant agnostiques ne sont
pas plus malins que le pauvre croyant qui dit : « Dieu
existe parce ce que je conçois le monde comme créé
par lui », un peu à la manière d'Hegel :
« Le monde est rationnel parce que je le comprends avec
ma raison… »
Et puis, ne pourrait-on répondre avec bien plus d'arguments,
que bien au contraire le monde n'est qu'un chaos (certains diraient
un foutoir ou "un merdier") pas du tout organisé,
qui ne "sait" pas du tout "où il va",
que se contente « d'être », qu'il y existe
de tout et n'importe quoi, tout ce qui est "possible",
pourvu que ça "sur-existe" pour un certain temps
(6), même les trucs les plus impensables, mais qu'on peut
toujours finir par découvrir à un moment donné.
Et n'y a-il rien de plus subjectif que la beauté ?
Si parler de "magnifique ordonnance" ou de "beauté"
ne relève donc que de rêveries brumeuses ou d'une espérance
orgueilleuse proche de la folie (croire que l'univers serait « humain »),
n'est évidemment pas interdit, mais ne fera jamais progresser
notre compréhension de cet univers.
Dans cette catégorie d'agnostiques (on ne peut être
exhaustif, les variétés d'agnosticisme sont aussi
nombreuses que les conceptions religieuses), la plupart aboutissent
à une sorte de panthéisme inavoué : "l'esprit"
serait dans la matière, "Dieu" dans
le monde, le monde serait "Dieu".
On veut bien, mais pourquoi appeler ça "Dieu" ?
Le terme a une connotation historique beaucoup trop précise
et bien souvent trop répugnante, à moins bien entendu
de supposer que ce "Dieu-monde" soit influençable
et que nos petits désirs égoïstes, nos incantations
puériles ou nos rites ridicules pourraient parfois le faire
changer « d'avis » et qu'il a les mêmes
« émotions » que nous, attitude intellectuelle
qui relèverait plutôt de la maladie mentale.
Si ce n'est pas le cas, il ne s'occupe donc pas de vous, alors,
ne vous occupez pas de "lui".
L'attitude religieuse révèle alors assez paradoxalement
l'orgueil incommensurable des croyants : croire que l'univers
« s'occupe » d'eux, qu'il comprend leurs ridicules
besoins humains et aurait des qualités spécifiquement
humaines, ou du moins que l'humain a lui-même idéalisées
(bonté, justice, beauté …) et puis enfin le comble :
croire que cet « univers » irait modifier des
choses sur cette poussière infinitésimale pour accéder
à ses désirs insignifiants ou pour satisfaire ses
propres notions de bonté, de justice etc.
« Dieu » ne peut donc pas être considéré
comme une hypothèse, l'assertion de son existence probable
n'étant logiquement pas vérifiable et non réfutable,
au même titre que l'affirmation sans fondement aucun de son
existence.
Avec beaucoup d'efforts, on peut peut-être comprendre pourquoi
il y a tant de croyants, mais pourquoi donc y a-t-il des agnostiques ?
Quand un croyant primitif (un chrétien par exemple) nous
explique son dieu impensable, l'athée peut à bon droit
dire « ( Ce) dieu n'existe pas », mais quand
un « agnostique » vient à appeler l'univers
« Dieu », nous n'avons plus qu'à lui
répondre « Cela n'est pas Dieu ».
À tout discours croyant ou agnostique, l'athée n'a
finalement pour réponse que celle dérivée de
l'assertion parménidienne « Tout ce qui existe,
est du monde, et le monde n'est pas le dieu des croyants. On ne
croit pas au monde, il existe » (et on pourrait
ajouter « sans cause » - sans motif, sans but
autre que « d'être »).
Le comprendre, c'est autre chose, mais ce ne sont pas les dieux
qui vont nous l'expliquer…
Les athées rejettent l'hypothèse "dieu"
en ce sens que ce ne peut être une hypothèse au sens
strict du terme (ce qui est plus rationnel que de nier une existence
invérifiable) et aussi parce que d'une part, lorsque le terme
"dieu" désigne une "chose" trop précise,
trop bien définie, l'hypothèse est inutile, absurde,
contradictoire, déresponsabilise (déshumanise) l'homme
et ce "Dieu" finit toujours par être une "chose
du monde", ce qui en ôte son caractère divin,
ou par disparaître dans le « rien ».
D'autre part, lorsque sa qualification devient trop vague, ni le
terme ni l'hypothèse ne signifient plus rien, ou encore tout
ce qu'on veut et donc aussi tout ce qui existe et le terme n'est
plus adéquat.
------------------------------------------------------
(1) Philosophe éléate (d'Élée) du VI-V e
siècle avant l'ère chrétienne, disciple de
Xénophane de Colophon.
Son raisonnement - tout théorique - (il n'y a donc pas de
vide - assimilé au non-être - et le monde est plein)
le conduit paradoxalement à conclure à l'impossibilité
du mouvement (son élève Zénon produisit bien
d'autres paradoxes, dont les mécanismes ne furent étudiés
en profondeur qu'au début du XXème siècle,
avec Russell entre autres). Ceci amena Démocrite (d'Abdère)
à en prendre le contre-pied (démarche poppérienne
avant la lettre) en développant la théorie atomiste
de Leucippe, première physique matérialiste (connue)
excluant l'intervention des dieux dans une explication du monde
(mais en réintroduisant le "vide" où ses
"atomes" pouvaient se mouvoir).
De son œuvre détruite, il reste quelques vers ("De
la nature") traitant de l'unité et de l'éternité
de l'être.
(2) Il ne peut y avoir de discours sur le rien. Voir le livre posthume
(L'athéisme) de Kojève (que l'auteur n'a jamais voulu
publier. Coll. Tel chez Gallimard, 1998) et ne pas faire confiance
aux critiques et autres commentateurs (comme l'auteur de la préface,
Laurent Bibard) qui voudraient nous faire croire qu'il "chosifie
le néant", c'est juste le contraire.
(3) Remplacez "monde" par "Dieu" (Allâh)
et vous aurez le début de l'appel à la prière
des musulmans, qui commence par une négation apparente :
"Il n'y a (pas) de Dieu (autre) que Dieu".
(4) Dans le bassin méditerranéen oriental, la divinité
(unique) se désignait par "El", "Yah"
ou"Lah" (encore toujours "El" ou "Io"
dans les manuscrits de la Mer Morte – de l'égyptien
Iao ; voir aussi le mot " yahada", communauté,
Yahouda : la Judée), à rapprocher de Yah-weh
et de Al-lâh.
Voir aussi l'étymologie du mot "(h)allélouia(h)"...('Illel-w-yah).
Ici aussi, on peut remplacer "l'un" par "Dieu"
pour retrouver une formule bien connue.
(5) Je ne veux pas être aussi sévère avec "les
agnostiques" qu'ils le sont généralement avec
les athées ( "nier l'existence de dieu est aussi irrationnel
que d'affirmer son existence") et les mettre "tous
dans le même sac".
(6) Voir Diderot dans sa "Lettre sur les aveugles".
Johannès Robyn
Début de page
Ce que les religions
ex-concordataires en France n'ont jamais réussi, l'islam,
avec l'aide du gouvernement actuel, peut prétendre l'atteindre
et le dépasser: un statut « démocratique »
de communauté transnationale à l'intérieur
de la République !
Reprenons dans l'ordre chronologique :
- M. Sarkozy a obtenu en force la constitution de la C.O.M.O.R.
(Commission d'organisation de la consultation des musulmans de France).
Loin d'être “objective” cette commission a déjà
opéré une certaine sélection des organisations
musulmanes. On est forcé de constater qu'en sont sortis la
“Coordination des musulmans de France”, explicitement
favorable à un islam “démocratique et respectueux
des valeurs de la République”, et la seule femme primitivement
désignée, madame Fekar-Lambiotte. Ça commence
bien. En revanche une grande place est laissée à l'Union
des organisations islamiques de France”, branche française
des “Frères musulmans” ... mouvement interdit dans
la plupart des Etats arabes et dont le seul soutien. financier puissant,
est l'Arabie saoudite.
Le 21 décembre 2002 des nervis de I'UOIF attaquaient physiquement
le président de la CMF, qui a porté plainte, ainsi
que celui du “Tabliqh”, mouvement missionnaire musulman.
- On sait bien que le résultat et la valeur des élections
dépendent beaucoup de ceux qui les organisent et comment.
À ce propos des questions se posent : les élections
des 6 et 13avril d'où sortira le C.F.C.M. (“Conseil
français du culte musulman”) s'effectueront au premier
tour dans les 1500 mosquées du pays. Il faudra donc des bureaux
de vote, un code électoral et surtout des listes d'identité
par mosquée et à la limite une liste nationale religieuse
pour éviter les doublons et les bourraqes d'urnes. Mais un
tel “fichage” ne serait-il pas illégal ? La Commission
Informatique et Liberté sera-t-elle consultée ? Un
musulman en voyage pourra-t-il voter ailleurs que dans sa mosquée
de rattachement ? Où voteront les musulmans dépourvus
de mosquées, voire de lieux de culte ? Le vote sera-t-il
personnel. Secret ? familial ? les femmes voteront-elles ?
- Les représentations des autres religions regroupées
par Napoléon 1er auprès de l'Etat n'ont aucun caractère
démocratique reconnu. Les juifs et les protestants s'arrangeant
entre eux. C'est leur cuisine interne. Quant aux évêques
catholiques qui n'ont jamais été élus par personne,
quand ils rendent officiellement visite au ministre de tutelle,
ils ne craignent pas de défiler derrière ... le nonce
apostolique, c'est-à-dire l'ambassadeur et représentant
d'un Etat étranger.
Avec cette consultation les cinq millions de fidèles musulmans
en France, français ou non, bénéficieraient
d'un statut nouveau et incomparable de démocratie reconnue
! Quand on pense qu'aucun pays arabo-musulman ne connaît la
démocratie. on aurait ainsi une démonstration à
front renversé: De même que la France a une “politique
arabe” (assez brouillonne puisqu'elle consiste à désarmer
l'Irak avant que les Etats-Unis ne l'attaquent …) de même
elle aurait une politique musulmane oui consisterait à asseoir
la démocratie sur la nouvelle et deuxième religion
du pays. Et à l'heure où l'abstention électorale
atteint des sommets ce serait donc une motivation religieuse qui
raviverait notre vieille démocratie fatiguée. réglant
de facto dans la foulée la question du “vote des étrangers”.
On croit rêver. Et qui manipule qui ?
Claude Champon et Tribune des Athées 25/02/2003
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ET SI L'ON PARLAIT
DU FAIT A-RELIGIEUX
Notre amie Nelly Moïa du Luxembourg (prix de l'Union des Athées
1995 pour “Géint d'Pafen”) est une pionnière
dans la détection de l'introduction du “fait reliqieux”
dans les écoles. Grâce à elle nous pouvons connaître
par sondage l'opinion des principaux intéressés, les
élèves de ce petit pays si européen, interrogés
en 1967 et en 1997.
La première enquête de 1967 a été publiée
en tribune libre dans le Taqeblatt du 16 juin 1990 (le sujet devenait
intéressant peut-être après tant de temps ...).
La seconde de 1997 a paru dans le d'Letzburger Land de janvier 1999.
1967: Huit questions ont été posées à
131 élèves de première en 1967 (83 garçons
et 48 filles).
Q1 : Quelles sont les matières au programme que vous considérez
comme utiles et importantes pour votre éducation?
Sur 131 élèves l5 mentionnent la doctrine chrétienne
(DC) généralement en dernière place chez les
garçons, sinon en 6° - 10° place: chez les filles
elle vient généralement en 3° place ou encore
en 4° ou 5° Trois des élèves qui la nomment
trouvent qu'elle prend trop de place.
Q2: Quelles matières voudriez-vous voir occuper une place
plus large? Aucun élève ne mentionne la DG.
Q3: Quelles matières vous paraissent occuper une place trop
large par rapport à leur importance ?
19 filles et 68 garçons mentionnent la DC. Ces mêmes
élèves désirent augmenter les leçons
en langues et en sciences. Dans la section latine la presque totalité
des filles saute sur le latin ou les maths. il ne s'agit donc pas
de paresse.
Q4: Croyez-vous nécessaire qu'un cours de morale soit lié
à une confession religieuse précise?
25 oui, 103 non.
Q5: Fréquenteriez-vous un cours de morale non confessionnelle
à la place du cours de DC? Oui ? Non?
91 oui, 6 non pour motif religieux (ex “le décalogue
suffit”).
Q6: Votre avis sur la messe scolaire obligatoire? 14 d'accord, 110
contre l'obligation.
Q7: Qu'appréciez-vous dans le cours de DC ?
Rien (55). autres sujets : le prof qui se donne beaucoup de peine,
“leur” façon de comprendre la vie
Q8 : Que reprochez-vous au cours de DC ?
“Tout”, “d'exister”, “son manque d'objectivité
”. “son fanatisme”, “un régime de dictature”,
“superficialité, ennui, monotonie”.
1997 : On avait demandé à un nombre représentatif
de lycéen/nes australien/nes d'ordonner dix-huit valeurs
selon le degré d'importance qu'ils/elles leur attribuaient.
Résultat publié dans le Freethinker anglais:
1 Avoir de bons amis
2 Une bonne éducation
3 Un emploi sûr
4 Développer mes talents
5 Une vie de famille heureuse
6 Préserver la Terre pour les générations futures
7 Protéger les animaux
8 Un chez soi agréable
9 Voyager
10 Gagner beaucoup d'argent
11 Lutter contre la pollution
12 Se marier
13 Aider les autres dans le besoin
14 Aider mon pays
15 Faire quelque chose de valable pour la société
16 Avoir de l'influence sur les autres
17 Suivre les principes de ma religion
18 Etre actif en politique
L'enquête fut appliquée au Luxembourg sur 274 élèves
du secondaire classique de 13 classes de 4° à 1°
éparpillées dans près d'une demi-douzaine d'établissements.
Résultats :
1 Avoir de bons amis 70
2 Une vie de famille heureuse 70
3 Un agréable chez soi 35
4 Une bonne éducation 20
5 Un emploi sûr 17
6 Se marier 13
7 Préserver la Terre 11
8 Gagner beaucoup d'argent 9
9 Développer ses talents 9
10 Protéger les animaux 7
11 Voyager 6
12 Lutter contre la pollution 4
13 Aider autrui 3
14 Etre utile à la société 2
15 Aider son pays O
16 Avoir de l'influence O
17 Etre actif en politique O
18 Suivre les principes de sa religion O
Commentaire de Nelly Moïa: “Ce qui est proprement impressionnant,
c'est la façon dont les votes sont massés en tête
et en queue de file. C'est la ruée quand il s'agit de donner
les premières places aux amis, à la famille, à
un chez soi agréable; vers la fin politique et religion sont
écartées avec une indifférence teintée
d'impatience, de mépris, dirait-on.”
Autres exploitations du sondage :
Les valeurs les moins souvent en dernière place sont :
Amis 0
Famille 3
Education 3
Emploi 3
Chez soi 4
Les votes pour la religion sur les trois dernières places
(218 élèves sur 274) sont:
En 18° place: 144 |
En 17° place : 55 |
En 16° place: 19 |
Le Grand-Duché du Luxembourg est un pays qui a peut-être
inspiré Jack Lang (en voisin), Régis Debrav. Luc Ferry
et Xavier Darcos. Mais on voit le résultat des milliers d'heures
d'instruction religieuse (lR) dispensées à la jeunesse
dans l'enseignement (public !).
P.c.c. Claude Champon
et Tribune des Athées 09/02/2003
Début de page
DIEU, DIRECT OU
OMNIBUS ?
Les incohérences du clergé catholique concernant la
nécessité de son existence même apparaissent
dans un article “Se confesser directement à Dieu ?“
du père Alain Bandelier dans le numéro spécial
consacré au “pardon” de “Famille chrétienne”
de janvier 2003.
Elles n'auraient d'autre intérêt que de cuisine interne
si le dilemme mis en évidence n'aidait à distinguer
plus clairement les notions d'ÉGLISE et de RELIGION et par là
même de cerner mieux I'ATHÉISME !
En effet un débat récurrent porte sur la question
de savoir si les athées sont de “grossiers” anti-cléricaux
maximalistes (on ne parle jamais de grossiers cléricaux)
ou s'ils sont ailleurs.
On dira d'abord à juste titre que les athées n'ont
pas attendu les églises chrétiennes pour exister.
Plus cocasse : ce sont même les premiers chrétiens
qui ont été traités d”'athées”
par les honnêtes païens révoltés par leur
prétention. Mais dans nos situations concrètes, hors
les athées “de naissance”, on peut rencontrer ceux
qui viennent du catholicisme et l'anti-cléricalisme a pu
leur servir de passerelle, et ceux qui sont issus des protestantismes,
généralement nordiques ou anglo-saxons, qui avaient
déjà historiquement effectué la critique anti-cléricale
des moines, des nonnes, des évêques et des papes.
En même temps le “dieu” des protestants, dans la
mesure où il est débarrassé des attributs impérialistes
romains, peut apparaître comme plus coriace que celui des
catholiques: le protestantisme est un vieux fournisseur de “libres-penseurs”
ou autres “agnostiques” qui ne se décident pas
à franchir le pas de l'athéisme, qui les ronge.
- Premier argument du père Bandelier: “Dans les religions
archaïques, il y a des spécialistes du sacré”,
etc
Le mot “archaïques” n'intervient qu'à des
fins dépréciatives. L'église catholique est
très fière de son “ancienneté” ...
Pseudo position jeuniste purement démagogique.
L'économie de l'article s'explique par le souci de lutter
contre tout esprit de “libre examen” et au fond c'est
toujours le vieux combat contre la bête noire: la réforme
protestante et toutes les tentations, y compris chez les catholiques,
basistes et évangélistes, eux aussi modernistes du
retour aux sources !
- Après la dénonciation des “spécialistes
du sacré” on peut s'attendre à ce que l'arrivée
de l'Evangile constitue un tournant, ce qu'accomplit le bon père
dès le début du deuxième paragraphe - et qui
par la même occasion n'est pas très gentil pour les
juifs : les prophètes, les grands prêtres, les lévites,
les cohens et les rabbins relèvent-ils d'une “conception
païenne de la religion”? “Il n'y a plus de place
pour des intermédiaires, car il y a un seul Médiateur
entre Dieu et les hommes, un homme, le Christ” (Paul, 1ère
Lettre à Timothée, 2. 5).
On a tout de suite compris que le bon père va rattraper d'une
main ce qu'il avait lâché de l'autre : foin des intermédiaires,
mais on pourra s'arranger pour se réclamer de la continuité
de la médiation christique - les “prêtres”
catholiques retrouvent leur pouvoir “incontournable” par
la prétention à la vicariance (pape: vicaire du christ).
On se disait bien aussi qu'un des leurs n'allait pas scier la branche
sur laquelle ils sont assis.
- Le troisième argument consiste à contredire violemment
... le premier. Mais il faut le cacher. “Malgré les
apparences, l'idée d'aller “directement” à
Dieu n'a donc rien de chrétien. C'est une autre forme de
paganisme”. Mais la dissimulation révèle aussi
ce qu'elle devait cacher :
“Malgré les apparences”, il y a donc des apparences
... Ça saute aux yeux. “Une autre forme de paganisme”,
symétrie rassurante et renvoi dos-à-dos, l'évangélisme
constitue aussi un “autre” paganisme.
“C'est au fond la prétention d'être son propre
prêtre”. Ça, les prêtres catholiques ne
supportent pas, pas plus que les médecins l'automédication,
les psychanalystes l'auto-analyse et n'importe quel expert qu'on
prétende pouvoir se passer de ses services exclusifs et intéressés.
L'article de M. Bandelier montre les limites qui coincent les prêtres
catholiques dans leur tentative de justification corporatiste. Ils
oscillent toujours entre I'immédiateté et la médiation.
La première est plus séduisante et ils le savent.
L'article se termine par les lignes suivantes:
“L'essentiel c'est la rencontre.... Me mettre simplement à
genoux, et laisser le Christ me dire “Je te pardonne”.
Là, il se passe quelque chose. Quelque chose de bouleversant
!” Mais, cela, tout protestant pourrait le dire et il n'y a
pas de prêtre à l'horizon.
Pourtant l'essentiel du propos est qu'on ne doit pas prétendre
s'en passer…
Le centre de l'argumentation consiste à montrer que le chemin
indirect est en fait le plus direct - comprenne qui pourra - et
que le direct apparent “passe en fait par les méandres
de notre subjectivité”. Il vaut mieux en effet qu'il
passe par les méandres de la subjectivité du directeur
de conscience ... Son ministère (service !) l'investit d'une
autorité sacrée sur les hommes.
L'athée déclaré considère avec un égal
mépris les églises et les religions. Pour autant il
ne pratique pas le mélange des genres et ne les confond pas.
Il y a des églises sans religion, il y a bien des fonctionnaires
de dieu qui n'y croient pas, et ce n'est pas d'aujourd'hui. Hier
on parlait d'impostures; aujourd'hui on pourrait invoquer le phénomène
bureaucratique et les nombreuses analyses qui y ont été
consacrées au XX e siècle et qui débordent
le religieux. On remarquera que des idéologies prétendues
matérialistes sont compromises. Des ouvrages bien connus
comme ceux de Milovan Djilas (1) ou de Voslensky (2) témoignent
contre des cléricatures ... séculières. Le
“socialisme réel “a pu engendrer des critiques
internes comparables aux révélations qui dénoncent
régulièrement le fonctionnement de l'église
catholique (3).
Il y a des religions sans église. C'est rare ou tout simplement
un mensonge. L'islam notamment (“qui n'a pas de pape”
selon la forte parole de Jacques Chirac - mais le fantôme
du calife ou l'imam caché hantent les âmes pieuses)
fourmille de petits chefs religieux et de rivalités de clans
et d'écoles théologiques ou juridiques. L'islam est
profondément clérical, tout en prétendant le
contraire. Ici aussi la prétention au “simple”
et au “direct” dissimule mal le foisonnement des interprétations,
des passages obligés, des ambitions et des egos.
Des religions innocentes, douces existent peut-être parfois.
C'est la moindre des choses et les athées considèrent
qu'elles ne font que leur devoir. On peut citer le bahaïsme
- religion présentée comme sans clergé ni sacrements
- ou la secte cao-daï au Vietnam (4); de telles religions paisibles
sont d'ailleurs fortement persécutées, non par les
athées, mais par les autres religions qui leur reprochent
sans doute d'exercer une concurrence déloyale !
Les athées sont contre les religions. Ils ne croient pas
au caractère obligé du soi-disant “fait religieux”.
Ils constatent que les religions posent des questions futiles (5)
et imposent des réponses de plus en plus inappropriées
et dangereuses. Nous connaissons le fond de commerce des religieux:
le problème du malheur et la liberté sexuelle des
hominidés. Sur ces deux axes nous proposons, nous, un approfondissement
individuel dans les consciences de plus en plus éclairées
par la biologie et les neuro-sciences.
Les athées sont donc encore plus, si j'ose dire, anti-cléricaux,
dans la mesure où leur rejet des impostures humaines, politiques,
syndicales, néo-associatives, dépasse le cadre des
prétentions étroitement religieuses, qui restent comme
des cas particuliers du phénomène bureaucratique et
les moteurs séculaires de toutes les manipulations.
1) Milovan Djilas La Nouvelle Classe, sorti à Vienne et Munich
en 1957.
2) Michael Voslensky La nomenklatura Les privilégiés
en URSS Pierre Belfond 1980, livre vigoureux et inspiré.
Ce mot latin devenu soviétique signifie liste, index, réseau
des ressources humaines, bref ... Al Qaïda en arabe. Le “religieux”
n'avait-il pas toujours été de la partie ?
3) Last but no least: L'oeuvre de Drewermann; “Dans les couloirs
du Vatican” G. Thomas et
M. Morgan-Witts Stock 1983 et “Le Vatican mis à nu”
I Millenari (Mgr Marinelli ?) Robert
Laffont 1999; la littérature sur la pédophilie catholique
ne cesse de croître à l'échelle mondiale.
4) Cf T.A. n o 96
septembre 1998.
5) “Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?“
Réponses in T.A. no
104 et 105 2000.
Claude Champon et Tribune des Athées 22/01/2003
Début de page
MÉTHODE CRITIQUE,
COMMENT ON ÉCRIT L'HISTOIRE
ou les mésaventures de Henri-lrénée Marrou
Les athées déclarés devraient, moins que les
autres, tomber dans les panneaux quotidiennement tendus par les
media : les intoxications, manipulations et rumeurs diverses. Vaste
programme - . -
Henri-lrénée Marrou était un historien de renom,
membre de la secte catholique romaine et fier de l'être, dont
le livre “De la connaissance historique” (Seuil Points
Histoire H 211975) fut utilisé par des générations
d'étudiants en histoire ou en philosophie, sans parler de
“l'honnête homme” de référence convoqué
à sa lecture effectivement intéressante. Historien
et croyant, il écrivit quelques pages assez plaisantes et
finit par admettre certaines contradictions qu'il résolut
-avec le minimum de malhonnêteté possible ... (pages
99 à 103; 128 à 131). Les athées peuvent profiter
de son effort intellectuel d'analyse.
Marrou commence par énumérer les précautions
à prendre dans la recherche historique fondée sur
des “documents”, à partir de la tradition de Droysen,
Langlois et Seignobos, Bernheim et Harsin :
CRITIQUE EXTERNE.
Critique d'authenticité ; critique de restitution (reconstituer
un original disparu). Critique de provenance.
CRITIQUE INTERNE.
Critique d'interprétation.
Critique de crédibilité.
Mais il regimbe contre l'orientation “positiviste” de
la défiance, du soupçon et de la violence faite aux
“documents”. Le bonhomme a des raisons de relativiser
celle méthode qui le ramène d'ailleurs à ses
obsessions favorites...:
“En fait ce programme a été surtout prôné
par les spécialistes de l'histoire politique ou ecclésiastique
du Moyen Age occidental, domaine dont la documentation est encombrée
de chroniques de seconde main, de diplômes et de chartes falsifiés,
de vies de saints outrageusement antidatées.”
On ne lui fait pas dire.
Mais H-I Marrou est pressé de dépasser la critique
“négative” à laquelle il lui “paraît
utile de substituer la notion positive de compréhension du
document”. C'est le concept “Carrefour” (il faut
positiver, coco) hors duquel point de salut.
“Prenons comme exemple l'interprétation des Evangiles
canoniques. Que de temps perdu par la “critique” à
rechercher la crédibilité du témoignage qu'ils
portent sur les événements de la vie de Jésus!”
On notera avec intérêt la nature de “l'exemple”,
certainement pas péché au hasard, les guillemets agacés
qui affublent le mot “critique” et “les événements
de la vie de Jésus” qui supposent donc l'existence historique
du personnage, alors que c'est toute la question.
“un Evangile : ce n'est pas un recueil de procès-verbaux,
de constats d'événements, plus ou moins exacts ou
tendancieux, plus ou moins fidèlement transmis; l'auteur
ne se proposait pas de fournir un jour une documentation à
l'histoire historisante, mais bien autre chose : il voulait, dans
la perspective existentielle de la catéchèse ecclésiastique,
transmettre à ses lecteurs la connaissance du Christ nécessaire
au salut ; pour élaborer celle image de Jésus, il
a pu être amené à toute une manipulation de
ses sources qui nous déconcerte peut-être (par son
indifférence, par exemple, à la chronologie), mais
qu'il serait naïf de qualifier de falsification ou de mensonge.
Les non-dupes errent, on connaissait la chanson; mais si à
ce compte les “critiques” sont des “naïfs”,
alors ceux qui se gaussent d'eux sont des cyniques, il n'y a pas
de milieu.
“Il serait plus naïf encore d'imaginer qu'on puisse décomposer
ce témoignage et, séparant le bon grain de l'ivraie,
isoler un pur noyau de “faits” authentiques : les Evangiles
ne sont pas un témoignage direct sur la vie du Christ, ils
sont un document primaire, et d'une valeur incomparable, sur la
communauté chrétienne primitive : nous n'atteignons
Jésus qu'à travers l'image que ses disciples se sont
faite de lui - ce qui ne veut pas dire que celle image soit trompeuse,
encore qu'elle ne soit pas celle que l'historien événementiel
aimerait qu'elle eût été”. Ouf ! bel effort
!
Parachute ultime et prime à la préméditation:
le bon père Marrou nous explique ensuite qu'un document “faux”
peut se révéler “positif” sous un autre
rapport, car sussure-t-il exquisément :
“il est rare qu'un faux ait été un acte “gratuit””.
Voilà qui est bien rassurant en effet !
“(la connaissance historique) repose en définitive sur
un acte de foi : nous connaissons du passé ce que nous croyons
vrai de ce que nous avons compris de ce que les documents en ont
conservé.”
Voilà qui est “révisionniste” en diable
“Constater que la connaissance historique est issue d'un acte
de foi (car “faire confiance” et “avoir la foi”,
c'est tout un, comme le montrent bien le grec et le latin, pisteuô,
credo) n'est pas pour autant nier sa vérité, nier
qu'elle puisse être susceptible de vérité.”
Evidemment, ça l'arrange bien, mais nous, on n'a pas confiance.
Et le bouquet
“... à la différence d'autres religions qui ne
mettent en cause que des vérités éternelles
ou des symboles mythiques (toujours la concurrence déloyale
CC), le christianisme repose sur des vérités de caractère
historique G.. l'Incarnation, la Passion, la Résurrection,
...) est chrétien celui qui croit en Celui à qui saint
Pierre a cru.”
Et est oursin celui qui croit En l'ours qu'a vu l'homme.
S'ensuit un procès en négationnisme à l'encontre
de ceux qui de bonne foi ou pour s'amuser auraient mis en doute
l'existence de Napoléon (Whately et Pérès),
de Max Müller ou de Descartes, tout cela pour prouver l'inanité
des démonstrations de l'inexistence de toute la sainte famille.
Le vrai du réel sert finalement à faire passer les
hallucinations.
Aux contorsions en “compréhension” de H-I Marrou
il est permis de préférer le sérieux critique
dé Gabriel Bonnot, .. abbé de Mably (c'était
le frère de Condillac avec qui il instruisait le futur prince
de Parme) dans ses traités: “De l'étude de l'histoire”
et “De la manière d'écrire l'histoire” (Corpus
des oeuvres de philosophie en langue française Fayard 1988).
Comme quoi un athée du 21 ème siècle peut se
sentir plus proche d'un prêtre de l'ancien royaume de France
que d'un sorbonnard de la république soi-disant laïque.
Claude Champon et Tribune des Athées 22/01/2003
FORFAITS, DÉGRESSIVITÉ
ET DÉLOCALISATION DIVINES
Vous pouvez donner aux “O.P.M.”; le sigle de celle ONG
se lit “Oeuvres Pontificales Missionnaires” qui “s'efforcent
de soutenir” les formations religieuses “dans les diocèses
du monde les plus démunis”, le “s” de démunis
ne s'imposait pas, puisqu'il s'agit bien du monde le plus démuni
(le “tiers-monde”), à moins que l'église
catholique ne pense d'abord à elle-même (charité
bien ordonnée ...).
Si vous donnez 15 euro, ça paye un jour de formation ; 70
euro assurent une semaine de formation (et vous avez donc gagné
au forfait 35 euro !); 250 euro couvrent un mois (au lieu de 450
euro) et un an de formation ne vous demanderait que 2285 euro (au
lieu de 5375 !!). Plus vous êtes généreux et
plus vous gagnez, sans parler des indulgences (mais c'est sur un
autre compte).
Source: Une publicité dans “Famille chrétienne”
janvier 2003, agrémentée d'une bonne bouille d'un
“tout-noir” tout-sourire au-dessus de son col romain.
Mais je lisais dans “le guide du donateur” édité
par le diocèse de Paris en 2000 que vous pouviez couvrir
une année de formation d'un séminariste (il en faut
sept, selon une vieille superstition qui nous a donné la
semaine, le septième ciel ... et qui provient de l'ancienne
Mésopotamie) pour environ 85 000 F, soit 12 958,17 euro.
Le blanc coûte nettement plus cher (plus de 5,5 sans compter
l'inflation) et là le noir rit jaune, les O.P.M. cassent
les prix, dis-donc. Mais l'église catholique fonctionne comme
les autres multinationales et préfère produire là
où les coûts notamment salariaux sont moins élevés.
Claude Champon et Tribune des Athées
PHILATÉLIE SACRÉE
Alan Silver, un immigré sud-africain en Israël, étudiait
la série de timbres émis par l'État hébreu
sur le thème des mois de l'année. “A l'aide d'une
loupe, (il) a constaté que le timbre du mois d'Eloul comportait
plusieurs occurrences du nom de Dieu, ce que la loi juive n'autorise
qu'à des fins sacrées” (Jérusalem Post).
Il l'a montré à son rabbin, “qui a stipulé
que la loi juive interdit formellement d'utiliser le timbre d'Eloul.
Il n'est pas permis de l'acheter, a-t-il dit, et si vous en possédez,
vous ne devez pas les jeter à la poubelle, mais les mettre
dans la collection des textes sacrés qui servent aux enterrements”.
Ce n'était pas le premier timbre à être contesté.
Celui qu'on avait créé en hommage au rabbi de Loubavitch,
Menahem Mendel Schneerson, s'est heurté à l'opposition
de certains de ses disciples qui ont prétendu qu'il n'était
“pas mort”.
Et d'autres personnes “ont déclaré qu'il était
inconvenant qu'un timbre représentant leur rabbin soit léché
dans le dos et oblitéré devant'.
Ce timbre n'a pas été émis.
Source: “Réveillez-vous !” du 8 janvier 2003. Il
s'agit de l'organe des “Témoins de Jéhovah”
pas en retard quand il s'agit de débiner une autre religion
concurrente. Quels déconneurs ces Témoins!
Claude Champon et Tribune des Athées
Début de page
CATHOLICISME ET
NAZISME
On ne rencontre jamais deux mots en "isme” sans un troisième:
le “tertium gaudens”, le troisième qui rit, ici
l'athéisme.
Un prince de l'Eglise catholique, Jean-Maris Aron Lustiger sans
doute mû par le désir de la “blanchir”, avait
refait l'histoire en prétendant que le nazisme était
athée : de là à insinuer que les athées
déclarés sont nazis ou favorables à certaines
thèses ... Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque
chose.
Des faits nouveaux viennent d'apparaître dans cette histoire
: non pas qu 'elle repasse les plats,
mais que, comme en justice, des révélations se font
jour. Notamment dans la biographie intitulée “Heidegger
et son temps” par Rüdiger Safranski (1994 Grasset 1996)
Les heures et heurts et malheurs de Heidegger avec le nazisme permettent
au moins d'affirmer par ricochet que le régime du IIIème
Reich ne s'est jamais voulu “athée”, y compris
et surtout dans des conflits et des recherches d'équilibres
internes.
Deux rappels historiques:
- De par sa famille et sa région d'origine, actives contre
le “Kulturkampf” de Bismarck, Martin Heidegger (exact
contemporain de Hitler: il est né comme lui en 1889 et comme
lui germain méridional) était catholique: il était
destiné à la prêtrise, à la théologie;
il essaya même un stage pour être accepté dans
la Compagnie de Jésus, d'où les bons pères
l'éjectèrent au bout de deux semaines pour raisons
médicales (?).
- Hitler devient chancelier du Reich allemand le 30 janvier 1933.
Le Concordat avec l'Eglise catholique est signé le 20 juillet
de la même année 1933 par Pie XI, dont le Premier ministre
(secrétaire d'Etat) n'est autre que Pacelli, futur Pie XlI,
“le vicaire”.
Nous avons tous été bercés dans la réputation
de la tradition de «prudence” de l'action diplomatique
du Saint-Siège. Force est de reconnaître dans ce cas
là que l'Eglise n'a pas moisi et qu'elle avait apparemment
un besoin urgent de clarifier les règles du jeu avec la nouvelle
direction allemande. Et réciproquement!
Les choses prendront beaucoup plus de temps pour que le même
Pie Xl ponde l'encyclique “Mit brennender Sorge” (mars
1937) où il explique aux nazis qu'ils font des choses pas
bien du tout" ... Rien à voir avec la condamnation du
communisme, lui, "intrinsèquement pervers”.
La biographie de Heidegger, touchant à la période
du rectorat de Fribourg et de son trop fameux discours, montre un
certain nombre de choses qui ne tombaient pas sous le sens jusque
là dans l'historiographie philosophique. D'abord il faut
rappeler que Heidegger démissionnera de ce poste et qu'il
avait été dès le début attaqué
par des notables nazis comme suspect, peu sûr, voire fou et
schizophrène à qui il serait imprudent de confier
des étudiants (rapport psychiatrique de Jaensch de septembre
1933).
Ce rapport “psychiatrique” contient la phrase suivante
sur les orientations idéologiques de Heidegger : le sens
de cette philosophie est un athéisme déclaré
et un nihilisme métaphysique dont les représentants
les plus distingués sont chez nous des écrivains juifs
; elle renferme donc un ferment de décomposition et de dissolution
au peuple allemand.
(Dédié à Mgr Lustiger pour lui rappeler que
beaucoup d'excellents athées sont d'origine juive).
Rien ne manque: l'athée est identifié par te bon docteur
Jaensch, psychiatre, au fou ("L'insensé en son cœur
a dit il n'y a point de dieu”) et au nihilisme "juif".
Ce qui ne devait pas intéresser les nazis et apparemment
pourtant ne les laissa pas indifférents, c'est que Heidegger
avait rompu philosophiquement en 1927 avec le christianisme: “La
philosophie chrétienne est un fer de bois” (nous dirions
un carré rond ou quelque chose comme ça d'impossible
et d" contradictoire dans les termes).
Pendant la période même du rectorat, Heidegger, plein
d" zèle, désapprouve en 1934 la reconstitution
autorisée par les nazis de l'association d'étudiants
catholiques “Ripuaria” dans les termes suivants: “Cette
victoire officielle du catholicisme, ici même, ne doit pas
être durable, elle porte atteinte à tout notre travail,
et on ne saurait en concevoir un plus grand que celui que nous accomplissons
en ce moment.... On ne connaît toujours pas la tactique catholique.
Et un jour, cela nous coûtera cher.” Il démissionnait
quelques jours plus tard du rectorat de Fribourg.
Les démêlés d'un intellectuel se lançant
dans l'action avec le désir d'infléchir le pouvoir,
comme ceux de Platon avec le tyran Denys de Syracuse, feront longtemps
jaser. Ils ont au moins l'intérêt de miner la fable
du nazisme “athée” entretenue par certains bons
apôtres.
Claude Champon et Tribune des Athées 02/09/2002
Début de page
AUTRES CHRONIQUES 
|
|
-
Johannès Robyn |
:
De la spécificité d'une immigration musulmane |
-
Claude Champon |
:
Kant et la chienne de gallipoli |
- Johannès
Robyn |
: Athéisme
et agnosticisme |
- Claude
Champon |
: Ce que
les religions ex-concordataires en France n'ont jamais réussi,
l'islam, avec l'aide du gouvernement actuel, peut
prétendre l'atteindre
et le dépasser. |
- Claude
Champon |
: Et si
l'on parlait du fait a-religieux ? |
- Claude
Champon |
: Dieu,
direct ou omnibus ? |
- Claude
Champon |
: Méthode
critique, comment on écrit l'histoire ou
les mésaventures de Henri-lrénée
Marrou |
- Claude
Champon |
: Forfait,
dégressivité et délocalisation divine |
- Claude
Champon |
: Philatélie
sacrée |
- Claude
Champon |
: Catholiscisme
et nazisme |
- Claude
Champon |
: Bonneteau
(suite) |
- Claude
Champon |
: Les
visiteuses |
- Claude
Champon |
: Quand
les poules auront des dents. Travaux pratiques sur les croyances |
- Claude
Champon |
: Le respect
est dû aux personnes. Les lois religieuses ne sont que
privées et peuvent être rejetées dans l'intérêt général |
- Claude
Champon |
: Les
composantes primitives de la prière. Le blasphème est un droit
de l'homme |
- Claude
Champon |
: L'homme
qui plaide contre dieu |
- Claude
Champon |
: Eglise
catholique et évocation des esprits |
- Claude
Champon |
: Algérie,
Israël et modernité |
- Claude
Champon |
: La prétention
universelle des 3 monothéismes engendre l'intolérance totale |
- Claude
Champon |
: Aux
âmes bien nées |
- Claude
Champon |
: Lecture
d'été : discours de la méthode religieuse |
- Max
Bayard |
: La longue
marche de la séparation |
- Claude
Champon |
: Brèves
athées |
- Claude
Champon |
: L'enseignement
du fait religieux à l'école publique |
- Oliver
Poole |
: Et le
huitième jour, dieu créa un musée |
- Claude
Champon |
: Sur
la question de l'emploi du mot humanisme chez les athées |
- Claude
Champon |
: En est-il
du genre de dieu comme du sexe des anges ? |
- Claude
Champon |
: Vox
populi ou Des liturgies démocratiques |
- Claude
Champon |
: Contre
le "fait religieux" à l'école publique en France et ailleurs |
- Claude
Champon |
: Des
indulgences pour Noël |
- Claude
Champon |
: Ni dieu
ni gene - Pour une autre théorie de l'hérédité |
- Claude
Champon |
: L'islam
est soucieux de ménager la nature des femmes |
- Claude
Champon |
: Bonneteau
religieux |
- Claude
Champon |
: Le consulat
du Maroc empêche l'incinération d'un Français |
- Claude
Champon |
: Prosélytisme
(2) |
- Claude
Champon |
: Religions
et prosélytisme |
- Claude
Champon |
: Un nouvel
adhérent d'honneur - une grande figure athée |
- Claude
Champon |
: "Anthropologues,
encore un effort pour être vraiment matérialistes ! " |
- Claude
Champon |
: Perdre
la raison ou la garder ? |
- Claude
Champon |
: La crainte
de dieu commencement de la laïcité ? |
- Claude
Champon |
: Antiblique |
- Claude
Champon |
: De l'impossibilité
démontrée des monothéismes |
- Claude
Champon |
: De plus
en plus biblique |
- Claude
Champon |
: L'islam
tout contre l'athéisme |
- Johannès
Robyn |
: God
bless America ... Allah akbar ! |
- Claude
Champon |
: De l'équivocité
fondamentale de tout énoncé religieux |
- Claude
Champon |
: Curiosa
: Sieyès |
- Johannes
Robyn |
: Congrès
2001 de l'Union des Athées - Réflexions |
- Claude
Champon |
: Où est
passé Pierre Boulle ? |
- Claude
Champon |
: Sur
l'Être Suprême |
- Claude
Champon |
: Flaubert
peintre |
- Claude
Champon |
: Petit
glossaire de l'Athéisme |
- Claude
Champon |
: Matière
à penser
L'étrange affaire du chat de Mme Hudson |
- Claude
Champon |
: De l'existence
de la ligne d'autobus 29 |
-
Jean-Charles Cabanel |
:
Questions... mécréantes |
- Claude
Champon |
: Les
articles "Athées" et "Athéisme" de l'Encyclopédie par Claude
Yvon
Sous le signe de l'hypallage |
- Claude
Champon |
: Le Chevalier
de la Barre est aussi une énigme historique |
- Claude
Champon |
: Quand
deux religions se rencontrent |
- Claude
Champon |
: Il y
a toujours un sujet qui fâche |
- Claude
Champon |
: Lucidité
darwinienne |
- Claude
Champon |
: La divine
main |
- Claude
Champon |
: Création,
piège à ... Dieu |
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