La cour d'appel du tribunal d'Aquila
a confirmé le 23 mai 2007, la condamnation initialement prononcée
contre notre ami Luigi Tosti, juge auprès du tribunal de Camerino,
à savoir, notamment, sept mois de prison ; rappelons que dans
le système italien une peine de prison courte n'est pas effectuée
; suivant un mécanisme assimilable au sursis si le cumul d'un
certain nombre de peines devenait assez important la peine totale
deviendrait exécutable; mais il n'empêche que refuser de sièger
dans une salle de tribunal en présence d'un crucifix vaut une
peine de sept mois de prison en Italie ...
Notre ami continue sa stratégie de
plaider la discrimination religieuse (en y opposant sa demande
de sièger, alternativement, sous la menorah hebraïque - le chandelier
à sept branches -), seule stratégie susceptible de gagner en plaidant
devant la cour européenne des droits de l'homme; conformément
au droit européen le juge Tosti doit épuiser au préalable toutes
les voies de recours nationales possibles, tout en annonçant à
chaque étape son intention de saisir la juridiction européenne.
C'est ce qu'il fait ... il faut avoir
du temps devant soi et des moyens de subsistance pour faire valoir
ses droits dans la colonie du Vatican qui porte le joli nom d'
"Italie" ... La question sera-t-elle posée par un député européen
quand sa sainteté répondra à l'invitation du président du parlement
européen ?
Michel Naud