TIBET 2008
Le bouddhisme lamaïste (ou tantrique)
du Tibet, en fait, plusieurs écoles ou sectes,est une variante
particulièrement réactionnaire - divers sites Internet
- du bouddhisme asiatique, ce que ne veulent pas savoir ses adeptes
occidentaux à la recherche vaine de gadgets spirituels
pour un bonheur factice et sans lendemain.
Le régime traditionnel tibétain est une théocratie
féodale où le chef spirituel est aussi chef temporel,
hors de toute démocratie populaire. Il y a moins d'un siècle,
les monastères imposaient encore le servage de sinistre
mémoire dans les campagnes.
Les relations de la Chine avec le Tibet sont ancestrales et remuantes.
Mais il est certain, car il le répète, que l'actuel
XIVème dalaï lama (en exil depuis 1959) ne revendique
pas l'indépendance du pays. Seulement une plus large (?)
autonomie de sa région. Il se veut raisonnable et non-violent,
mais il a ses extrémistes, jusqu'en Europe.
Les Tibétains se plaignent d'un "génocide culturel"
qui reste à démontrer, mais refusent de reconnaître
l'extraordinaire modernisation de ce territoire ingrat qui végétait
dans le moyen-âge avec son lot de misère et d'obscurantisme.
Hélas, le nationalisme étroit reste un des fléaux
de l'humanité quand il se raidit de part et d'autre, de
Pékin à Lhassa.
Max Bayard 17/03/08