L'auteur, professeur agrégé en biologie, nous montre et démontre de manière détaillée et irréfutable dans un ouvrage bien documenté et agrémenté de nombreuses indications bibliographiques "…qu'à partir du moment où l'Eglise n'a plus été persécutée, d'importantes déviations doctrinales, par rapport à l'Eglise primitive, ont conduit à une militarisation du christianisme et à un impérialisme de la pensée qui ont parlé contre le précepte d'inviolabilité de la vie."      Si les intentions exprimées dans l'Encyclique "L'Evangile de la vie" de Jean-Paul II (1995), abondamment cité, où la doctrine catholique est présentée comme "championne du respect de la vie", étaient crédibles, on pourrait en effet se demander pourquoi tant de repentances et de demandes de pardon. C'est que : "l'Eglise en tant que telle, ne se reconnaît aucunement coupable" et pratique l'autoabsolution. Il s'agirait simplement de "la défaillance de ses fils et ses filles de tout âge" ! La lecture du livre de notre adhérent, véritable histoire de l'évolution croissante de la violence de l'église catholique, nous montre qu'il n'en est rien. Mieux encore :      "…le mal dans l'histoire tout court et la façon brutale dont la bible annonce que Dieu s'en débarrassera, nous amèneront à nous interroger sur la pertinence même du christianisme"…




     Historienne, Anne Morelli est professeure à l'Université Libre de Bruxelles où elle enseigne la critique historique appliquée aux médias modernes. C'est dire si elle est particulièrement bien placée pour analyser et dénoncer les méthodes de propagande utilisées par les nations modernes pour gagner l'opinion publique à leur cause et justifier ainsi leurs guerres pas toujours si justes.
     Ces "principes élémentaires", qui frisent l'intoxication ou le simple "médiamensonge", ne sont évidemment pas récents.
     Le point de départ est le livre d'Arthur Ponsonby "Falsehood in Wartime" publié à Londres en 1928 :
     "Arthur Ponsonby a ainsi décrit quelques mécanismes essentiels de la propagande de guerre, qu'il est possible de résumer en dix "commandements". J'ai systématisé ces "dix commandements" en dix chapitres (…), je me suis attachée à démontrer qu'ils n'étaient évidemment pas à l'œuvre dans la seule Première Guerre mondiale et que, depuis, ils ont également été utilisés régulièrement par les parties en présence, lors de conflits, même parmi les plus récents."
     Agréable et facile à lire, ce petit livre rappelle qu'en temps de guerre, encore plus que sinon, le doute systématique est de rigueur…

             J.R.